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  • Forum Prospective, le 5 juin 2008 !!!

    338f0e2c0bf67b31e544dbace655471a.gifEn route vers l'entreprise du futur
    Quelles sont les grandes tendances qui vont bouleverser les entreprises dans les prochaines décennies ?
    On ne prend pas grand risque à dire que pour affronter les défis à venir, l'entreprise du futur devra être collaborative, agile et hyperréactive.
    On pourrait épiloguer à l'envie en disant que l'entreprise du 21ème siècle doit mettre en oeuvre l'innovation participative, l' intelligence collective, la coopétition,... qu'elle doit se déployer en réseau, valoriser l'immatériel, s'inscrire dans l'économie de la connaissance, etc.
    Mais tâchons de dépasser ces injonctions. Ce ne sont souvent guère plus que des mot-clés venant ennuager l'atmosphère de tout colloque destiné aux entreprises.
    Notre Forum de Prospective a trois ambitions :
    - apporter des éclairages sur ce que ces tendances naissantes signifient concrètement pour les entreprises
    - mettre en perspective ces évolutions : voir comment elles s'interpénètrent pour mieux dessiner les nouveaux contours de l'entreprise du futur, voir ce qu'elles signifient plus globalement dans les relations de l'entreprise avec ses collaborateurs, ses partenaires, ses clients, et au-delà dans sa place dans la société
    - indiquer aux entreprises comment se préparer à ces évolutions tant managériales que technologiques.

    Alors, si vous voulez embarquer avec nous dans ce voyage vers le futur, vous êtes les bienvenus dans notre Forum !
    Ensemble, fabriquons le futur.

    Eric SEULLIET
    President F@brique du Futur
    Président du cycle Forum de la prospective

    Pourquoi et comment pratiquer la co-innovation et la co-création?
    • Quels sont les avantages d'intégrer clients et usagers dans le processus d'innovation?
    • Quelles sont les conditions de succès pour une innovation "user centric"?
    • Les laboratoires d'usage et la 3D : des outils pour pratiquer la co-innovation.
    Animé par
    Marc-Lionel GATTO - MLG consultingMarc-Lionel GATTO - MLG consulting
    Les intevenants
    Eric seulliet - LA FABRIQUE DU FUTUREric seulliet - LA FABRIQUE DU FUTUR
    Pourquoi et comment pratiquer la co-innovation et la co-création?
    François ABIVEN - REPERESFrançois ABIVEN - REPERES

    Pour en savoir plus

    14H45 - 15H30
    PRO2
    Les nouvelles façons de travailler dans l'entreprise du futur
    • Comment rendre les entreprises du futur plus agiles ?
    • Comment redonner de la motivation aux collaborateurs ?
    • Comment réintroduire du sens dans le travail ?
    • Nouveaux espaces de travail et nouveaux modes de collaboration.
    Les intevenants
    Vincent BERTHELOT - RATPVincent BERTHELOT - RATP
    Les nouvelles façons de travailler dans l'entreprise du futur

    Pour en savoir plus

    16H00 - 16H45
    PRO3
    Comment l'entreprise du futur peut et doit recréer du lien, en interne et et en externe
    • Quelles RH dans l'entreprise du futur ?
    • Vers un marketing 2.0? Le marketing est-il encore humain?
    • Quand consommateurs et collaborateurs dialoguent en direct...
    • Intelligence collective et marketing
    • Dans cette table ronde sera remis le prix IntraBlog 2.0 : ce prix récompense les meilleurs blogs, wikis de communication, de gestion de projet, de gestion de connaissance dans les entreprises et les organisations mais aussi leur utilisation des réseaux sociaux, outils 2.0
    Les intevenants
    François LAURENT - ADETEMFrançois LAURENT - ADETEM
    Le Marketing dans l'entreprise 2.0

    Pour en savoir plus

    17H00 - 17H45
    PRO4
    La 3D et les univers virtuels : voies d'avenir pour l'entreprise du futur?
    • Comment créer de la valeur dans les entreprises grâce aux univers virtuels?
    • Les apports de la 3D et de la réalité augmentée dans les univers professionnels
    • Que peut-on attendre des réseaux sociaux virtuels du futur?
    • Dans cette table ronde sera remis le prix IntraVerse : ce prix a pour objectif de récompenser les meilleures utilisations offertes par le virtuel au service du client, citoyen ou salarié. Des avatars intelligents, à Second Life en passant par les serious games et les univers 2D ou 3D, cet événement permettra de propulser les réalisations innovantes vers les professionnels.
    Les intevenants
    Gilbert REVEILLON - Laser (Pôle PCMC)Gilbert REVEILLON - Laser (Pôle PCMC)
    Création de valeur et intégration des univers virtuels en entreprises
    Philippe LE GONNIDEC - SOS-21Philippe LE GONNIDEC - SOS-21

     

     

  • Vivre en 2028 / A lire Absolument !!!

    9dc3888a6b4d591c45f2bdaf0710aad2.gifVivre en 2028. Notre futur en 50 mots clefs
    Yann de KERORGUEN, Estelle LEROY

    http://www.lignes-de-reperes.com/catalogue/vivre-2028-2.htm


    Prix : 18,50 euros
    Sortie : avril 2008
    ISBN : 978-2-915752-36-6

    Pourquoi cet ouvrage ?
    Le futur sera ce que nous en ferons ! Refusant le pessimisme et la résignation, intéressons nous à ce qui se prépare dans tous les laboratoires des grandes entreprises innovantes !
    L’idée principale du livre est de projeter 50 actions de notre vie dans 20 ans, en 2028. En consacrant une fiche à chaque action, l’ouvrage se projette dans notre futur, qui dépend des technologies (génétique, nano, télécoms,…) mais aussi de facteurs économiques (mondialisation), écologiques (réchauffement climatique), voire géopolitiques. Mais aussi de nos comportements individuels. Un parcours original à la découverte de l’avenir que nous fabriquons chaque jour.

    Sommaire de l'ouvrage

    • AIMER

    • APPRENDRE

    • BOIRE DU VIN

    • CIRCULER DANS LA VILLE

    • CONDUIRE

    • CONSTRUIRE

    • CRÉER ARTIFICIELLEMENT LA VIE

    • CUISINER

    • CULTIVER LA TERRE

    • DÉCORER

    • DÉVELOPPER SON CORPS

    • DISPARAÎTRE

    • ENTENDRE

    • ETRE CONNECTE

    • EXPRIMER DES EMOTIONS

    • FABRIQUER

    • FAIRE DU SHOPPING

    • FAIRE DU TOURISME

    • FAIRE LA GUERRE

    • HABITER

    • LIRE

    • LIVRER DES MARCHANDISES

    • PAYER

    • PENSER

    • PROCREER

    • REGARDER LA TV

    • SE CHAUFFER, S’ECLAIRER

    • SE DIVERTIR

    • SE FAIRE AIDER

    • SE FAIRE BEAU

    • SE LAVER

    • SENTIR

    • SE NOURRIR

    • SE RENCONTRER

    • SE SOIGNER

    • SE SOUVENIR

    • S’HABILLER

    • SURVEILLER

    • VIEILLIR

    • VOIR

    Extraits de l'ouvrage

    Mais gardons-nous de jouer les Cassandre. Car malgré les inquiétudes légitimes, jamais notre monde n’a été aussi ouvert. Jamais l’espérance de vie n’a été aussi élevée. On a vu l’espace démocratique s’élargir et la conscience universelle progresser. On peut aussi évoquer la croissance du PIB par personne, une durée de vie plus longue, l’amélioration du niveau d’instruction, la baisse de la mortalité infantile. A quoi on peut ajouter un accès plus facile aux soins ainsi que l’augmentation du nombre de calories consommées par personne. Enfin la scolarisation a progressé. Voilà les bonnes nouvelles. En vérité, ce n’est pas la mondialisation qui est la cause de nos problèmes, c’est notre incapacité à faire face à certains problèmes concrets. Et peut-être bien notre manque de confiance.

    Il est temps de retrouver ce temps qui nous manque pour mieux appréhender l’avenir. Il est temps de privilégier la durée, pour mieux éclairer le présent. Et cela en s’appuyant sur l’expérience et la mémoire du passé. D’où cet « avant-goût » des années à venir.

    Conduire
    (…) Les avancées sur le plan du carburant et de l’écologie se traduisent en termes de sécurité et de confort. Le Centre de recherche de General Motors planche sur un système de communication numérique de « Vehicle to Vehicle » (VtoV) qui sera commercialisé d’ici une dizaine d’années. Permettant de prévenir les risques d’accident, ce système composé d’un transpondeur émettant en permanence des impulsions électroniques et d’un système de localisation GPS (Global Positionning System) dans un rayon de 400 mètres permet de détecter les anomalies de la circulation et d’y répondre quasi automatiquement. Chez Siemens, les ingénieurs travaillent sur des dispositifs de régulation offrant aux freins la possibilité de faire face aux urgences et de maintenir les écarts raisonnables entre véhicules. La chasse aux décibels est aussi une des priorités.

    Entendre
    (…) La recherche fondamentale sur l'audition se place dix ou vingt ans avant les applications cliniques qui découleront de son travail. La recherche française est leader dans le domaine de la génétique des surdités dont les avancées sont considérables. Le laboratoire Inserm de Christine Petit à Paris a identifié de très nombreux gènes responsables de surdités. Cette identification permettra certainement dans le futur d'élaborer des tests de dépistage précoces de la surdité et, à plus long terme, de mettre au point des moyens de réparation des gènes affectés par ces maladies génétiques. (…)

    Etre connecté
    En 2028, l’homme sera entré en symbiose avec les réseaux d’information. D’ici une dizaine d’années, Internet aura fédéré tous les réseaux fixes et mobiles de communication et de diffusion. Et plus personne ne sera hors connexion, comme nous le sommes aujourd’hui, à 90%. C’est ce qu’annoncent prospectivistes, ingénieurs et chercheurs en intelligence artificielle.(…)

    S’habiller
    Les fibres textiles naturelles - d'origine végétale ou animale, ou artificielles réalisées à partir de produits naturels- vont connaître un véritable engouement. Baobab, kapok, sisal, chanvre, ramie à base d'ortie… ces fibres vont-elles remplacer le polyester, dérivées du pétrole, tout en minimisant l'utilisation de produits polluants ? Performantes, elles apportent plus de confort, plus de technicité tout en respectant l'environnement.

    Les auteurs : Yann de KERORGUEN et Estelle LEROY sont tous deux journalisrtes au quotidien économique La Tribune.

     

  • "Forces et idées qui vont guider le XXIe siècle" selon la CCIP


    Les Cahiers de Friedland
    Friedlandpapers
    Etudes Actualités

    Les Cahiers de Friedland
    Regards croisés sur l'économie et les entreprises

    Cette nouvelle publication de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris a pour but d'apporter aux entreprises un regard prospectif sur les tendances et les questions qui les environnent et s'emploie à aborder les thématiques tant au niveau des politiques publiques qu'au niveau entrepreneurial.

      Cahiers de Friedland en vente à la Documentation Française

    Le premier numéro, publié au premier semestre 2008, explore les "Forces et idées qui vont guider le XXIe siècle".


    Sommaire

    Éditorial

    • Anticiper les mouvements de notre ère... (Jean-Louis Scaringella)

    Regards sur l'actualité

    • La question de la rémunération des dirigeants : interview de Daniel Lebègue
    • Économie de la connaissance et valorisation du capital humain : la France peut-elle saisir sa chance ? (Michel Raimbault)

    Dossier : Forces et idées qui vont guider le XXIe siècle

    • A divided world of economic success and political turmoil (Martin Wolf)
    • Le monde qui est le nôtre... (François Ewald)

    Au plan entrepreneurial

    • L'entrepreneur est-il un leader comme les autres ? (Philippe Gabilliet)
    • Les vertus du capitalisme d'entrepreneurs au secours des grandes entreprises (Paul Pinto)
    • Trois questions sur le siècle : trois chefs d'entreprise répondent
      Mercedes Erra, présidente exécutive Euro RSCG Wordwide
      Maurice Lévy, président du Directoire Publicis Groupe
      Christian Nibourel, président d'Accenture en France

    Au plan des politiques économiques

    • La mondialisation au défi du développement durable (Yves-Thibault de Silguy)
    • Actualité du projet européen (Laurent Cohen-Tanugi)
    • Un enjeu international majeur du XXIe siècle : quelles régulations pour quelle gouvernance ? (Claude Revel)
    • L'État stratège - Portée et limites d'un nouvel art de gouverner (Pierre Conesa)

    Revue de livres

    • Homo disparitus (Alan Weisman)
    • Réformer le droit ! Sous la direction d'Olivier Sautel
    • La force qui nous manque (Eva Joly)
    • Vos idées changent tout (Isaac Gets et Alan Robinson)
    • Les incendiaires : les banques centrales dépassées par la globalisation (Patrick Artus)
    • Une brève histoire de l'avenir (Jacques Attali)
  • Téléchargez le hit parade des métadrivers 2020-2050

    49fb8ba3fbdf7df4d379f0c09fd2ee04.jpgTéléchargez gratuitement un rapport avec une estimation des Méta-drivers qui vont impacter le plus notre futur en 2020-2050 ! C'est toujours intéressant d'où vont venir les impacts, même si nous ne sommes pas sûr compte tenu de notre âge biologique d'être présent en 2050 !!!

    http://www.slideshare.net/duringer

  • Are you aware dans votre secteur d'activité ?

    4e81bc37ebc94a3166f8cc4f22f9c93c.jpgGrille d'anticipation économique & prospective pour un secteur d'activité...


    1. Intensité concurrentielle au sein du secteur d'activité ?

    2. Existence de menace de déplacement de la création de la valeur auprès d'acteurs en dehors du secteur d'activité ?

    3. Existence d'une sélection de type darwinien au sein du secteur d'activité ?

    4. Impact des besoins d'éthique, de sens, de citoyenneté, de durable, etc...de la société civile ?

    5. Impact des 13 pays émergents en termes de nouveaux business ou de concurrence ?

    6. Impact du gratuit ?

    7. Impact du réchauffement (+3°)/déréglement climatique (cyclones/débordements fluviaux/cycles chaotiques) sur la stratégie du secteur d'activité ?

    8. fossilesImpact d'un renchérissement impromptu des énergies fossiles sur le modèle économique du secteur ? Exemple capacité du secteur à absorber

    9. Activités indissociables d'un territoire géographique ? Liaison par rapport à la tendance « économie résidentielle » ? Relocalisation ou délocalisation des activités ?

    10. Intensité des interdépendances par rapport à d'autres secteurs d'activité ou à l'activité économique globale ?

    11. Cohésion du secteur d'activité face aux chocs exogènes ? Capacité du secteur à réagir avec cohérence/solidarité ?

    12. Dépendance du bon fonctionnement du secteur par rapport aux réseaux transports locaux, nationaux ou internationaux ?

    13. Stratégie en matière de capitalisation des savoir faire ?

    14. Sensibilité aux délocalisations, regroupements, concentrations, offshoring, etc ?

    15. Sensibilité/vulnérabilité du secteur aux fonds souverains ?

    16. Propension des produits et services à la fongibilité ?

    17. Filière préférentielle du secteur d'activité pour le recrutement (immigration, seniors, jeun's, femmes, talents, diversité culturelle, hauts potentiels, etc) ?

    18. Objectifs stratégiques les plus fréquents des acteurs du secteur ? (maximisation du profit à court terme, compétitivité, différenciation par la qualité et/ou l'innovation, low cost, optimisation coûts, etc).

    19. Impact de normes réglementaires à venir pouvant influer sur les processus de production (normes) ou de distribution du produit ou des services ?

    20. Impact des usages des technologies dans la société civile sur le modèle économique ?

    21. Impact de l'arrivée de la génération CY ?

    22. Stratégie du secteur : défensif / réactif / proactif / influence sur active?

    23. Intensité de l'innovation et de la R&D dans le secteur ?

    24. Intensité des partenariats public/privé ?

    25. Généralisation des pratiques de partenariats et de maillage ?

    26. Niveau de fragmentation du secteur ?

    27. Prévisibilité des évolutions de la chaîne de valeur en « amont » et en « aval » ?

    28. Influence du top ten des technologies sur les conditions de production ou de délivrance des produits et services du secteur ?

    29. Impact des modes de vie des consommateurs sur les produits et services du secteur (consommacteur, communautés de non professionnels, achat radin, course au low cost, achat responsable, etc)

    30. Interactions entre les activités du secteur et leur implantation géographique ? Sensibilité de l'activité du secteur aux évolutions économiques du territoire géographique ?

    31. Impact du 2.0 sur le secteur d'activité (mode d'organisation des entreprises, économie digitale, pensée collaborative/interconnectée/interactive, communauté, dématérialisation, etc)



    L'idée de cette check liste résulte de la consultation d'un guide de questionnement prospectif s'appuyant sur le modèle évolutionniste du PIPAME !

  • Minority Report : 2054 un sentiment de déjà vu ?

    Entre futur proche et rétrofuturisme
    Des experts du MIT ont aidé Steven Spielberg à créer un futur crédible
    Normal : des experts du MIT ont aidé Steven Spielberg à créer un futur crédible !!!

    Minority Report est un film d'anticipation qui compose à la fois avec des éléments d'une dystopie et d'une utopie. Le film livre une vision du futur proche plus précisément décrit que dans la nouvelle dont il est adapté. Pour créer un futur proche crédible, Steven Spielberg, en 1999, invita quinze expert du Global Business Network, son président Peter Schwartz, le fondateur de Wired Kevin Kelly et le démographe et journaliste Joel Garreau[23] dans un hôtel de Santa Monica. Ils y ont fait un brainstorming pour réfléchir en détail à quoi ressemblerait le monde de 2054. Parmi les experts, on pouvait compter Steward Brand, Peter Calthrope, Douglas Coupland, le professeur au Media Lab du MIT Neil Gershenfeld, le chercheur en biomédecine de la DARPA Shaun Jones, l'un des inventeurs de la réalité virtuelle Jaron Lanier, le designer automobile Harald Belker (qui avait travaillé sur xXx et Armagedon)[24] et l'ancien doyen de l'école d'architecture du MIT William J. Mitchell[25],[7]. Les discussions n'ont pas changé les éléments clefs dont les séquences d'action du film avaient besoin, mais ont néanmoins influencé les aspects utopiques du film. John Underkoffler, le conseiller scientifique et technologique du film, décrivit au final celui-ci comme "plus gris et plus ambigu" que ce qu'ils avaient prévu en 1999[26].

     

    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Minority_Report#cite_note-25
  • Après bienvenue chez les Ch'tis, voilà bienvenue chez les Matrixiens


    Après bienvenue chez les Ch'tis, voilà bienvenue chez les Matrixiens

    Depuis la désagrégation des institutions, la quête du sens n'est plus organisée de façon du bas vers le haut, mais ascendante. La société est dorénavant organisée autour d'individualités fonctionnant sur le principe d'une cellule autonome. Adieu solidarité, bienvenue dans les communautés éphémères. Dans cette organisation matricielle de l'univers, il appartient à chacun de cultiver sa différence, son style, son plus et d'assurer soi_même son self branding. Les gens sont redevenus propriétaires de leurs vies et c'est effectivement une expérience géniale mais qui vous désoriente dans un premier temps et génère un peu d'anxiété (un peu comme les gens libérés de prison après 20 ans d'univers carcéral)
    Dans ce contexte, place à l'égoïsme, à l'individualisme. La vie devient une suite de transactions/conversations successives non reliées les unes aux autres. Une transaction hier ne vous engage pas pour demain. Vos actes ne vous engagent pas pour le futur. Chacun pour soi.
    Rajoutez à cela l'accélération phénoménale du temps, les gens avancent de plus en plus vite, prennent leur décision de façon instantanée, ne calculent spécifiquement à moyen terme. Ils avancent sans réfléchir, sans affect, comme dans un jeu vidéo ou un logiciel informatique en 3D. Il faut capter un maximum de points (traduisez opportunités), être sur le qui vive sur toutes les vibrations du système. Il faut aussi savoir se protéger en gérant les égoïsmes de ses clients, de ses collègues et éviter un pétage de câbles face aux tensions dans les entreprises ou les organisations qui nous entourent. Donc on va contractualiser et utiliser un maximum de process pour éviter tout affect, tout choc relationnel et on se dirige tout doucement vers une forme de déshumanisation ou d'automatismes (cf. qualité de service en berne ou robotisée depuis 3 ans). Adieu management participatif ou autres utopies, nous sommes dans le management de la contrainte et de la rémunération déflationniste (sauf pour les emplois qualifiés de stratégiques ou les compétences clés d'une entreprise). Nous sommes dans l'ère du salarié jetable, car il est possible de faire son shopping RH dans un monde sans couture. Un monde déflationniste, car l'obsession c'est le prix le plus bas, payer le moins cher possible que cela soit dans le B to C que le B to B.
    Dans le premier temps de cette nouvelle liberté, cette avancée vers la construction de soi, il est certain que le cerveau reptilien est le plus sollicité car on l'active de façon innée pour les types de situations de survie urbaines. La recette pour beaucoup, c'est alors le non attachement pour se préserver, ne pas souffrir d'une déception. Donc nous sommes dans un monde de transition de type matrix où la vie est un flux continu/incontinent de données/transactions/conversations, etc avec des normes rassurantes pour générer en mode automatique de la confiance.
    Ce monde de tension permanente et vivant en plan vigipirate permanent, pas facile de s'émerveiller de choses poétiques au quotidien, de s'étonner d'une couleur merveilleuse ou d'avoir envie de comprendre où nous mènera notre prochain pas.
    L'entreprise de son côté est dans en version béta permanente, avec des cycles rapides de desctruction (créatrice) / création pure, ce qui peut être un peu déstabilisant pour les âmes sensibles car cela donne le tourni.
    Le secret de la survie c'est d'être unique, différent, créatif, être dans le changement permanent, être capable d'assurer sa propre promo non stop, bref prendre en charge son futur tout seul.
    Toutefois, la vie étant un immense balancier, attendons la nouvelle Release de Matrix avec un Néo super humain ! Et puis les français avec leur nature créative et ayant l'esprit de contradiction, espérons que la rébellion va s'organiser prochainement pour un monde meilleur, avec des intelligences en réseau, d'autres formes de solidarité dans le monde réel et la fin de tensions stériles dans les entreprises, organisations ou groupes sociaux utilisant leur énergie à s'autodétruire plutôt qu'à bâtir. Bonne chance et à très bientôt !!!

  • Art & Futur ? Quel(le)s consultant(e)s en 2008 ?

    NAMES
    Art & Prospective / Management / Stratégie


    Maryline Passini, Prospectiviste - Proâme

    Armelle WEISMAN, Directrice associée, Conseil en mécénat & communication par l'art www.troistemps.com

    Christine Cayol, www.synthesis.com, auteur de « l’intelligence sensible » , vivant entre Paris et Pékin

    Hélène Mugnier, diplômée de l’Ecole du Louvre, Conseil art-entreprise, Auteur « Art & Management: du fantasme à la réalité », http://artbusiness.typepad.com et lire un billet sur La culture est l’avenir de notre croissance économique http://artbusiness.typepad.com/art_et_business/2007/02/la_culture_est_.html#more

    Catherine Champeyrol, créativité/management/vision prospective, http://cacham.blogspot.com

    Christian Mayeur, (art + management = innovation), http://www.entrepart.com/ou http://www.entrepart.com/blog/

    J'ai oublié quelqu'un(e) ? 

     

  • Téléchargez gratuitement Regards sur le Futur

    Téléchargez gratuitement sur www.iconoclaste.fr « Regards sur le futur », un recueil indispensable d'interviews de 18 électrons libres pour avoir une diversifiée des mutations de notre monde, de la France, des français et même un rapide aperçu avant impression de 2015_2020 !

    1. AMAURY Bessard, Président de l’Observatoire français des Think tanks, www.oftt.eu

    2. ASTOR Patrick, Auteur «Télé », http://pepere-viou.skynetblogs.be/

    3. AUCKENTHALER Brice, Associé d’Expertsconsulting / Innovation, Prospective, www.experts-consulting.com

    4. BAYLE Pierre, Communiquant le jour /Agitateur d’idées la nuit, http://pierrebayle.typepad.com

    5. BENARD Jean-Claude, Responsable du Web marketing, http://slovar.blogspot.com

    6. BERGER Joël, Coach, www.tripole.fr

    7. BOUCHÉ Geneviève, Futurologue TIC

    8. COUDER Antoine, Journaliste...iconoclaste

    9. de COURSON Hughes, Compositeur...iconoclaste

    10. FAILLY Denis, Consultant, http://denisfailly.blogspirit.com ou http://www.les-entretiens-du-futur.com

    11. GARCIA VITORIA Laura, Présidente d’Arenotech, http://laura-garcia-vitoria.blogspot.com/ ou http://www.arenotech.org/ ou http://www.tribunelibre.info/

    12. GAUDIN Thierry, Prospectiviste, http://gaudin.org/

    13. HALEVY Marc, Prospectiviste et philosophe, www.complexitude.eu

    14. OURVOIE Gilles, Associé fondateur PMI Factory, http://pmifactory.com

    15. PURDEW Eve, DG, www.purdew.com

    16. ROCHET Claude, Professeur, Institut de Management Public, http://www.claude-rochet.fr

    17. SAINT-CAST François, Economiste spécialiste des impacts économiques / dirigeant de Diagnostic & Systems, www.saintcast.blogspot.com ou www.diagnosticetsystems.fr

    18. ZEITOUN Tita, EC /CAC/dirigeante de société, www.actiondefemme.fr

     



    Contact : René Duringer smartfutur@gmail.com
  • Business du futur : soyez à contre courant !!!

    845a9705765e42457969a762ed682e3c.jpgC'est quoi au fait les business de demain ?
    2008, c'est l'année du changement

    Si les français sont atteints de myopie ou de surdité quand ils sont citoyens, quand ils sont consommateurs la rebellion est en cours (exigence). Ils sont en quête de sens, de petit prix et d'étonnement. C'est un consommateur non linéaire, à la recherche d'expériences atypiques, sans stratégie globale pour consommer. Il est dans l'instantané, l'éphémère, l'expérience, l'unique, les 5 sens. Nécessité de provoquer de l'étonnement, provoquer une pulsion, une surprise, du décalage, du « bizarre », de la couleur, du tactile, mais tout en rassurant !! Il faut agir sur le design, le packaging, la mise en scène, le rêve, les alliances inattendues avec d'autres partenaires. Il faut interpeller le narcissisme du consommateur ou l'aider à donner du sens à son achat (dd, humanitaire, responsabilité sociale, « monde meilleur », éthique, prévention, sens du don, mécénat culturel...) !! Tout cela est bien sûr paradoxal car les gens veulent de l'unique, de l'émotion, du beau mais aussi de la sécurité, de la confiance et un mini-prix. Créez de l'actualité, des événements autour de votre produit ou service. Soyez à contre courant, plutôt qu'avec le troupeau. Si l'économie est traditionnellement analysée sous forme de secteurs d'activités, maintenant il faudra plutôt la considérer comme un nuage de points car on sera de plus en plus dans des activités hybrides et mouvantes. L'économie du futur, c'est des milliers et des milliers de niches. Allez vers le client, et donc découvrez ses passions et ses démons !!! Identifiez tous les détails de son mode de vie au quotidien pour le comprendre. Enfin n'oublions pas que nous sommes sur un mille feuille générationnel et ethnique disparate, nécessitant un ciblage précis.
    Moralité... les entrepreneurs ne doivent hésiter à casser leur modèle économique du jour au lendemain s'ils constatent un retournement rapide. Ne pas hésiter à refaire entièrement leur lieu de vente pour plaire à une clientèle dont les goûts changent très rapidement et souvent de façon imprévisibles. Les nouveaux modèles économiques doivent anticiper un haut niveau d'innovation, des process qui permettent de satisfaire les contraintes financières du client final et surtout des cycles économiques très très courts ! Donc être prêt à se saborder rapidement pour reconstruire/rebondir immédiatement !!! Cela s'appelle la création de valeur.
    L'idéal c'est d'être en veille permanente pour avoir au moins 6 mois à 3 ans d'avance sur les mutations qui vont impacter le secteur d'activité pour avoir à disposition des solutions alternatives. L'intelligence business est donc indispensable, quelque soit la taille de l'entreprise.
    A noter la montée du B to B, car de plus en plus les entreprises ont besoin d'accompagnement pour assurer leur migration vers un monde 2.0, et au final les incantations stratégiques passent par la « coopération » avec l'humain, l'individu, même si en 2008 les entreprises ont tendance à utiliser le pouvoir comme outil de management... Toutefois il y a des managers visionnaires qui tracent le chemin. Entre ceux qui misent sur l'empowerment ou d'autres qui encapsulent l'art dans leur management ou leur stratégie (cf. une célèbre chaine d'bôtel qui vient de recruter comme patron l'ancien responsable du Palais de Tokyo), il suffit d'être patient !!!

  • Sondage "Top ten des Meta drivers" / Horizon 2020-2050

    3ba630bb2ab90741006e1c52501c1d8e.jpgTop Ten Meta Drivers qui vont transformer le monde à l'horizon 2020-2050
    QUESTIONNAIRE

    Entre les facteurs de changement surmédiatisés, l'information sous influence et les vrais drivers qui vont transformer le monde, pas facile de s'y reconnaître. Aussi, je réalise un mini sondage pour identifier 10 méta drivers qui pourraient transformer en profondeur notre monde en 2020-2050. Il ne s'agit pas de prédictions, mais simplement d'explorer à un moment donner les drivers ayant une probabilité élevée d'avoir un impact sur le monde.
    Merci de communiquer votre sélection de 10 items à René Duringer smartfutur@gmail.com
    Les résultats seront publiés sur www.smartfutur.fr et www.2020-2050.com avec les noms de tous les gentils contributeurs (sauf opposition) !

    1.Expansion du religieux multiformes ?
    2.Réchauffement climatique ?
    3.Guerre/Tectonique des capitalismes européen/asiatique/anglosaxon ?
    4.Développements des biologies ?
    5.Généralisation des robots ?
    6.Développement du chaos multiformes ?
    7.Hyper surveillance interconnectée ?
    8.Développements des nanotechnologies ?
    9.Concentrations humaines autour des mégapoles ?
    10.Développement du terrorisme ?
    11.Développement de la complexité ?
    12.Convergence mondes virtuels/réels ?
    13.Désagrégation/Déliquescence des institutions ?
    14.Pénuries d'eau et d'aliments ?
    15.Développement des économies illicites/parallèles/mafieuses ?
    16.Retour des économies locales (territoires naturels faisant converger économie, DD, technos, histoire, empreinte culturelle, etc) ?
    17.Développement de l'irrationnel, de l'émotif, de l'intuitif, du quasimystique ?
    18.La bataille autour du capital confiance dans les économies ?
    19.La privatisation du monde ?
    20.Convergence/osmose public/privé ?
    21.Le développement des flux migratoires économiques, les transhumances pour cause de réchauffement climatique, la mobilité internationale des talents ou l'expansion des diaporas ?
    22.Convergence art/économie ?
    23.Economie 2.0/3.0 ?
    24.Généralisation du gratuit et du libre ?
    25.La financiarisation intégrale de l'économie ?
    26.Accroissement de la fracture sociale riches / pauvres ?
    27.Généralisation des polyphrénies mentales ?
    28.Le nouveau design des villes qui vont modeler nos activités ?
    29.Le baril du pétrole à 200 dollars ?
    30.La généralisation des modes d'organisation en réseau (versus pyramidal) ?
    31.Les nouvelles formes de gouvernance ?
    32.Les mouvements de décroissance ?
    33.Convergence nano/cognitif/techno ?
    34.La nouvelle génération (C ou Y selon études socio) qui prendra le pouvoir à partir de 2020 ?
    35.Le développement de l'asian power ?
    36.Le développement des phénomènes non linéaires, incertains, complexes, réversibles ?
    37.Le remplacement des emplois traditionnels (contrats de travail) par des activités en free lance ?
    38.La généralisation de l'info-spectacle ?
    39.Un mouvement déflationniste planétaire ?
    40.La baisse des revenus en occident ?
    41.L'allongement de la durée de vie des humains ? (enfin certains)
    42.Les nouvelles valeurs des individus (ex : quête du sens)
    43.Les retours du don, de la compassion, du beau, du rêve, de l'utopie, de l'humain, des émotions, des 5 sens, du bon sens, de l'autonomie mentale ? (choissisez le terme qui vous séduit le plus) ?
    44.La généralisation de terminaux miniaturisés personnels pour être connectés 24 h sur 24 et 7 j sur 7 par la voix, l'image, etc
    45.La technologie 3D ?
    46.Autre driver (précisez)

  • France 2025, By Eric Besson

    Lancement de France 2025 - diagnostic stratégique

    Mesdames et Messieurs
    Je suis très heureux de vous accueillir aujourd’hui pour le lancement de l’exercice de prospective « France 2025 ». Avant de vous présenter le travail qui va être mené, dans ses thèmes comme dans sa méthode, j’aimerais évoquer la place de la prospective dans la gestion moderne des Etats.

    1. Pourquoi la prospective

    1. 1. La prise en compte du temps long est indispensable pour éclairer la prise de décision
    Ce propos vous paraîtra paradoxal dans la bouche d’un membre du gouvernement chargé de développer l’économie numérique, mais on peut noter que le risque propre à notre époque est celui de céder à l’immédiateté, au court terme, au « temps réel ». Ce risque concerne l’entreprise comme l’Etat.
    Tout en sachant être réactifs à l’événement, nous devons réhabiliter le temps long, retracer des perspectives. C’est en ayant une vision de long terme que s’échafaudent les grands projets. Prenez l’exemple de la construction de l’Union européenne. C’est parce que les pères fondateurs de l’Europe ont su se dégager de leur présent - l’immédiat après-guerre - et regarder loin, qu’ils ont vu qu’il n’y avait pas d’avenir en Europe sans le rapprochement des peuples, sans l’amorce d’une intégration politique.
    [Or notre époque est difficile à interpréter. Des continents entiers s’éveillent, des flux d’argent, de marchandises et d’hommes d’une ampleur sans précédent parcourent le monde, entraînant des conséquences encore mal évaluées sur l’équilibre et la stabilité de nos sociétés. Les technologies révolutionnent nos modes de vie et posent à l’Humanité des questions morales inédites. La raréfaction des ressources nous ramène à des problèmes simples qu’on croyait dépassées pour jamais : aurons-nous assez d’eau, assez de céréales ?]
    1. 2. La prospective, un élément clef dans « l’économie politique » des réformes
    J’appelle « économie politique » des réformes structurelles, tout ce qui concerne leur mise en œuvre concrète : par exemple leur étalement dans le temps, la manière dont leur nécessité est partagée par les partenaires sociaux et l’opinion, les mesures d’accompagnement éventuellement mises en œuvre.
    Or, il faut noter que la capacité de conduire des réformes et celle de se projeter dans l’avenir semblent liées. Les pays qui ont su allier réformes en faveur d’une plus grande compétitivité, tout en gardant un niveau élevé de protection sociale - comme les Pays-Bas, le Canada, le Danemark...- sont aussi ceux qui investissent le plus dans la réflexion prospective. La prospective n’est donc pas contemplative ; elle est au contraire orientée vers l’action. Non seulement elle éclaire la décision, comme nous l’avons vu, mais encore elle facilite le débat, voire l’émergence d’un consensus.
    Dans les pays qui utilisent la prospective, les acteurs sociaux sont associés à cet effort de projection dans le temps ; ils sont donc bien informés des risques de l’inaction. Le Danemark constitue l’exemple d’un pays où les partis politiques, sur certains dossiers, ont su aller au-delà de leurs clivages, et adopter au Parlement des réformes à l’unanimité, précisément parce que chacun était informé des tendances lourdes à venir.
    La France aurait-elle, tant bien que mal, réussi la réforme des retraites du secteur public (en 2003) et des régimes spéciaux (en 2007) si des travaux solides à l’horizon 2050, réalisés par le Conseil d’orientation des retraites, n’avaient pas mis en évidence les contraintes qui pèsent sur les finances sociales ?
    C’est pour donner toute sa place à la réflexion prospective que le Commissariat au Plan est devenu le Centre d’Analyse stratégique. C’est précisément parce qu’ils veulent réhabiliter l’action politique que le Président de la République et le Premier ministre ont voulu la création d’un secrétariat d’Etat à la Prospective et à l’Evaluation des politiques publiques !
    J’insiste sur un point pour que l’on comprenne bien la nature de notre travail de prospective : il n’est pas question de tracer une voie unique de propositions, ni même quelques mesures ponctuelles. Il s’agit d’échafauder un ensemble de scénarios possibles, d’options, pour la France, compte tenu de ce que nous savons des grandes tendances et des caractéristiques propres de notre pays. Il ne s’agira pas d’une ordonnance, mais d’une boîte à outils, d’un « GPS des réformes », pas d’un itinéraire fléché d’avance

    2. Le diagnostic stratégique, à présent

    C’est pour toutes ces raisons - éclairer la décision publique et faire naître le débat - que le Premier ministre m’a demandé de réaliser un diagnostic stratégique pour notre pays : « France 2025 », qui permette de mettre en pleine lumière les principaux sujets déterminants pour l’avenir des Français.
    Cet exercice, je veux y insister ce matin, est unique en son genre. En dépit de leurs différences majeures, c’est en effet le premier exercice de projection dans l’avenir depuis 1992, date de la fin du dixième et dernier Plan. D’une certaine manière, il s’agit de rattraper le terrain perdu dans ce domaine. En effet, malgré son expérience en matière de planification, la France s’était laissée distancer, pour tout ce qui concerne la prospective, par différents pays, au nombre desquels le Royaume-Uni et le Danemark, qui conduisent des exercices de planning stratégique.
    Mais France 2025 n’est pas le décalque des anciens plans. Les temps ont changé et l’Etat, s’il doit redevenir stratège, ne saurait programmer le niveau de production de notre industrie ! Nous n’allons pas proposer des instructions, fussent-elles indicatives. Nous allons dessiner le paysage et donner des repères qui aideront à la décision.
    Je voudrais à présent souligner deux caractéristiques de l’exercice « France 2025 ».
    2. 1. Il est unique par la diversité des sujets traités.
    Pendant six mois, nous allons analyser les grandes tendances qui animent le monde, repérer les menaces et les opportunités auxquels la France sera confrontée, décrire nos faiblesses et nos forces, pour en déduire les différents scénarios d’évolution possibles pour notre pays, d’ici à 2025.
    Et ce travail, nous le mènerons sur 8 sujets majeurs, confiés à autant de groupes de travail : 1. La mondialisation et ses conséquences ; 2. L’organisation de notre appareil productif ; 3. Le développement de nos capacités créatrices ; 4. La protection contre les risques ; 5. Le renouvellement du « vivre ensemble » ; 6. La gestion des ressources rares ; 7. L’impact des innovations technologiques sur la vie quotidienne ; 8. L’avenir de l’Etat et des services publics.
    On le voit d’emblée, l’objet de notre réflexion n’est pas seulement la croissance ni même l’économie en général, mais bien l’équilibre de notre société, les conditions de son épanouissement et de sa cohésion dans un monde qui change.
    2. 2. Deuxième caractéristique. Cet exercice n’est pas conduit « en chambre » : il suppose au contraire l’implication des représentants de la Nation et des partenaires sociaux.
    « France 2025 » associera les ministères, mais aussi il impliquera les parlementaires, les partenaires sociaux et la « société civile ». Par exemple, des chercheurs et des industriels de premier plan seront associés à l’exercice. Cette singularité, j’ai voulu la retenir de l’exemple historique du Plan.
    Tandis que certains exercices de prospective stratégique étrangers demeurent strictement gouvernementaux, je souhaite que le diagnostic stratégique français fasse l’objet d’une large validation et discussion par les représentants de la société.
    C’est pourquoi, tout au long du travail, qui s’étalera sur les prochains mois, les 8 groupes de travail thématiques que j’ai cités communiqueront régulièrement leurs travaux à une Commission plénière. Celle-ci comprendra notamment des représentants des partenaires sociaux, des parlementaires de la majorité et de l’opposition et personnalités d’envergure comme Jacques DELORS. Cette Commission, que j’installerai cet après-midi au Centre d’analyse stratégique, sera chargée de préparer et valider le rapport final que je remettrai au Premier Ministre avant la fin de l’année 2008.
    Au sein de cette Commission nous chercherons bien sûr les points de consensus, mais nous n’écarterons pas les désaccords, bien au contraire. Le but de ce travail, qui est aussi un travail intellectuel, est de faire la cartographie des options possibles, sans donner le sentiment de l’absence d’alternative et de la pensée unique.
    Simplement, nous nous fixons un impératif absolu, qui lui n’est pas discutable, celui de la cohérence. C’est en cela que le résultat de ce travail constituera un outil précieux pour la décision : il devra indiquer les conséquences de nos choix dans le monde tel qu’on peut le prévoir, et ne pas cacher que certains choix en excluent d’autres.


    Pour préparer ce travail, nous avons élaboré, avec le Conseil d’analyse stratégique, le document que vous avez entre les mains. Il dresse un état des lieux de notre pays aujourd’hui, dans les grands domaines que devront approfondir les groupes de travail : cette base de discussion est un outil pour la réflexion, un point de départ, nullement une préfiguration des résultats. Sa vocation est d’être un support, une base de données, une matière à critique, à objections, à débat... Il ouvre des pistes, repère des tendances, formule des hypothèses, suggère des voies d’approfondissement, mais ne préjuge de rien.
    Avec ce document, nous pouvons déjà écrire des scénarios, suggérer des problématiques, poser des questions. Aux groupes de travail, ensuite, de suggérer des réponses. Je vais vous donner un aperçu des histoires du futur.
    Trois histoires à partir de « l’état des lieux 2008 » :
    Pour illustrer la richesse des informations contenues dans l’état des lieux que vous avez en main, je vais utiliser certaines des pages du document, en l’état, et échafauder sur cette base trois scénarios, suggérer trois problématiques. Il reviendra ensuite aux groupes de travail et à la commission plénière de creuser ces pistes, parmi d’autres.

    * Problématique 1 : l’offre française peut-elle répondre à la demande mondiale ?
    (p.17) Le constat de départ ne devrait pas constituer une grosse surprise : les pays émergents croissent vite et rattrapent dès aujourd’hui les pays développés. En 2020, la Chine aura dépassé l’Allemagne, quelle que soit l’hypothèse en termes de rattrapage technologique (dans les scénarios élaborés par le CEPII). En outre, si d’ici là, elle rattrape le niveau technologique des pays développés elle disputera la deuxième place avec le Japon, comme le montrent les histogrammes en bleu.
    (p.56) Cette vive croissance favorisera dans les pays émergents le développement d’une classe moyenne ; le graphique en haut à gauche montre la forte croissance attendue des populations ayant un revenu annuel supérieur à 5.000 dollars. Cette classe moyenne adoptera des comportements proches de ceux de la classe moyenne des pays développés, comme l’indique la simulation effectuée dans le cas de l’Inde, en bas et à droite de la page. Ceci constitue un enjeu majeur pour les pays industriels. La question est : sommes-nous prêts à profiter de cette opportunité ?
    (p.25 + détail) Premier constat, qui vous surprendra peut-être : l’Union européenne est bien positionnée sur le marché des « BRIC ». Comme le montre le graphique du milieu, ses exportations dépassent celles des Etats-Unis sur les quatre marchés. Il n’y a que pour les exportations vers la Chine que le Japon « grille » la première place à l’Union. La structure de notre appareil productif permettra-t-elle à la France de répondre à ces opportunités ?
    (p. 63 + détails) Deuxième constat : la France manque de grosses PME et d’entreprises de taille intermédiaire (entre 250 et 500 salariés), comme le montre le graphique en haut et à droite de la page. Or, ceci affecte notre performance globale à l’exportation. Les PME, qui sont relativement petites en France, représentent 80% des entreprises exportatrices, mais seulement 15% du montant des exportations. C’est en effet très peu de PME qui exportent. Seules 3,7% des PME exportent, alors que plus de 68% des grandes entreprises le font.
    (p. 65 + détail) : Troisième constat : la carence de la France en entreprises de taille intermédiaire semble poser un autre problème, en lien avec l’économie de la connaissance. Comme le montrent les histogrammes en haut et à gauche de cette page, les petites entreprises en France sont insuffisamment présentes sur l’innovation. Cet effet de structure explique certainement que la France réalise une performance moyenne en Europe, avec une dépense de R&D légèrement supérieure à 2% du PIB.
    Au terme de cette histoire, on constate :
    que la mondialisation présente des opportunités en termes de débouchés ;
    que la structure même de notre appareil productif -pas assez de grosses PME et d’entreprises de taille intermédiaire- limite notre performance à l’exportation.
    que cette même structure limite aussi notre effort en R&D.
    La question de l’adaptation de notre système productif est dès lors posée. Voilà certainement une question ouverte pour France 2025.


    * Problématique 2 : La démographie française, les conséquences connues et moins connues.
    (p.176) Ce fait est sans doute insuffisamment connu : la France est le grand pays le plus fécond d’Europe. Au regard de l’indice conjoncturel de fécondité, la France est même placée, comme vous le voyez sur les histogrammes du haut de la page, devant l’Irlande. Dans ces conditions, la population française enregistre une croissance très honorable. Cette croissance, à la différence des pays voisins, est encore portée par les naissances.
    (P. 137 + détail). Cette vitalité tient notamment au fait que la France, de longue date, a su mettre en œuvre une politique familiale généreuse et efficace. Comme vous le voyez dans le graphique du bas de la page, les dépenses de politique familiale sont d’un niveau élevé : 3,8% du PIB contre 2,4% en moyenne pour les pays de l’OCDE.
    (P.177 + détail) Cette performance ne doit pas cacher que la France se caractérisera également par le vieillissement démographique, visualisé par les zones grises sur la pyramide des âges en haut et à gauche de la page. Actuellement, 21% des Français ont plus de 60 ans ; ce pourcentage devrait être de 28% en 2025. La part des plus de 75 ans progressera également : de 8% actuellement à plus de 10% en 2025 et à 15% certainement en 2050.
    (P.248.) Comme chacun le sait, le vieillissement démographique augmente les dépenses publiques de transfert (santé, retraite, dépendance) et contribue à la hausse globale des dépenses publiques, qui atteignent déjà un niveau important en France ; vous le voyez sur le deuxième histogramme en partant de la gauche. Cet impact est connu : il oblige à adapter notre système de protection sociale.
    (P.141 + détail) Un autre impact économique du vieillissement est moins souligné. Il pourrait constituer un gisement d’activité et d’emplois. Le graphique en haut à gauche montre bien la croissance prévisible à l’horizon 2025 de certaines activités (infirmières, aides soignantes, aides à domicile) liées à la dépendance.
    (p.159) Autre conséquence, plus méconnue encore : le vieillissement ajoute ses effets à d’autres tendances sociales (comme les divorces qui réduisent la taille des foyers) pour provoquer une hausse de la demande de logements. Les logements des personnes âgées se situeront-ils plutôt dans les centres-villes (par souci d’accès à différents services) ? Ceci est à prendre en compte dans une réflexion globale sur l’occupation de l’espace.
    Au terme de cette deuxième histoire, de nouvelles questions sont posées :
    comment adapter notre système de protection sociale au vieillissement démographique ?
    quelle politique intensifier pour que de nouveaux emplois répondent à la demande sociale née du vieillissement ?
    quelles conséquences sur notre politique du logement ?


    * Problématique 3
    - La lutte contre le changement climatique et les transports
    (Page 210 + détail) Chacun sait que la lutte contre le changement climatique exercera une contrainte sur nos économies. D’après le scénario central de l’Agence internationale de l’énergie, les émissions de CO² risquent d’être multipliées par 2,3 entre 2003 et 2050.
    (Page 211 + détail) Or la France est, comparativement aux autres pays européens, relativement peu émettrice de CO², du fait que sa production électrique est essentiellement d’origine nucléaire. En raison de cette spécificité, ses efforts doivent porter notamment sur le secteur des transports et sur les émissions liées aux bâtiments, dans le résidentiel comme dans le tertiaire. On constate un lien, ici, avec l’histoire précédente, en ceci que la demande de logements, née des transformations familiales, a aussi une conséquence sur les émissions de CO².
    (Page 215) Or, pas plus en France qu’ailleurs, contenir les émissions dues aux transports ne s’avère une mission facile, vu la croissance attendue des transports, qu’il s’agisse de l’aérien ou du transport par véhicules. Comme le montre le graphique en bas à gauche, le nombre de véhicules légers devrait doubler d’ici à 2050. Comment contrarier ces tendances ? Certes, certains déplacements sont indispensables.
    (Page 121) Néanmoins, le développement du télétravail et, plus généralement, de toutes les technologies de l’information et de la communication, pourrait libérer les Français de nombreux trajets inutiles - qui ont aussi un coût social en termes de fatigue. Pour ceci, il faut clairement investir dans l’économie numérique. Et vous voyez un autre lien : celui qui existe entre la prospective et de développement de l’économie numérique !
    Voilà, Mesdames et Messieurs, le type de données contenues dans le dossier que vous avez devant vous. Encore une fois, elles ne préjugent de rien mais ouvrent des pistes qu’il va nous falloir creuser et mettre à l’épreuve dans les mois qui viennent.

  • Appel à contribution / PROSPECTIVE 2020-2050

    e23d1d119a896f518b24945adee4def5.jpgPITCH DU PROJET : diffuser via internet des focus prospectifs à l'horizon 2020-2050 sur certains aspects de notre vie quotidienne en vue d'établir une vision panoramique du champ des possibles. Téléchargez le questionnaire officiel sur www.2020-2050.com

    VOTRE CONTRIBUTION prospective
    Vous sélectionnez 1 ou plusieurs thèmes qui vous inspire(nt) parmi la liste (non limitative) et vous donnez votre vision à l'horizon 2020-2050, vos anticipations, vos intuitions, les champs des possibles, des illustrations de situations concrètes que vous auriez en tête, des chemins inédits. Le volume du texte : 3000 à 6000 signes ou plus selon passion !! En fait pas de limites.

    Précisez votre identité qui apparaitra sur www.2020-2050.com
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