Vers un Management sans limite (euthanasie des âmes) ??? Dark is Dark ?
Après 10 ans de politique salariée gelée, beaucoup d'entreprises et d'organismes ont pour seul argument, la peur du gendarme [malheureusement pas celui de Saint-Tropez], l'effroi, la désinformation, la mauvaise foi ou la manipulation même pas déguisée. Dans l'impossibilité de stimuler financièrement les salariés, because exigences du capitalisme financier, la stratégie du chaos permet d'obtenir une certaine docilité. Mécanisme classique d'électrochoc où l'on agit sur le cerveau reptilien, ce qui permet l'acceptation des informations les plus fausses, y compris lorsque cela vient télescoper les valeurs de chacun. L'idée c'est d'introduire des chocs pour ensuite provoquer une adhésion des salariés désorientés. Sachant, que nous avons la quasi certitude que les rémunérations vont baisser dans la prochaine décennie, l'argument de la précarité risque d'être un chiffon rouge agité longtemps devant les candidats les plus récalcitrants. L'apparition de la mondialisation 2.0 avec la montée de BRIC nous montre bien les déplacements de revenus et de pouvoir d'achat sur la planète [sans compter ces fonds souverains « nomades ». Les transferts se feront aux détriments des salariés occidentaux, sans parler des français qui sont sous dépendance hypnotique des grands corps malades [par exemple les grandes corps professionnels qui forment l'élite politique, économique et scientifique de la France, gangrénant le marché du travail].
La fracture sociale exponentielle va être amplifiée dans une entreprise de plus en plus darwinienne avec :
- La gestion des hauts potentiels qui sont traités selon les mêmes méthodes que dans les sectes [les plus gentils pourront participer à un FaceBook de l'entreprise, mais à rémunération constante]
- Les jeunes talents éphémères que l'on se partagera à travers la planète et que les entreprises chercheront à capturer tels des papillons
- Les fongibles, cad un peu le ventre mou de l'entreprise
- Les fragiles [handicapés, minorités visibles, jeun's de la génération 1000 euros ou des banlieues, seniors, exclus du numérique,...ou les abimé[e]s de la vie]
- La main d'œuvre d'ajustement grâce aux flux migratoires
Les inégalités et le laminage des classes moyennes doivent bien trouver leur miroir dans l'économie. Dans cette ambiance de peur, bien sûr on encourage des comportements du type « chacun pour soi » dans les entreprises, on favorise la défiance, la délation et surtout l'absence de solidarité. C'est une performance individuelle autiste qui est privilégiée [je suis un performer et peu importe les autres, je fais mes gammes devant mon miroir]. Les sceptiques pourront se référer à des signaux faibles tels que l'augmentation de la souffrance au travail, le burn out, les suicides, les épisodes dépressifs, les syndromes psychosomatiques, etc Coachs, psys, médecine du travail,... tous peuvent témoigner de la violence ambiante dans les entreprises.
Certes, il y a aussi les méthodes soft initiées par Georges Bush avec le storystelling appliqué au management, qui est en quelque sorte la version 2.0 de la pratique de la langue de bois il y a 10 ans. On est bien loin des grands rêves du management participatif, de l'intelligence collective, du projet d'entreprise ou de l'ésotérisme d'un nouvel outil de management from USA [après digestion par le Québec].
Il est tant que cela change car à défaut la tension deviendra insoutenable dans les entreprises et peut-être assisterons nous à un mai 68 en .... [insérez votre pronostic] !
La bonne nouvelle, c'est que l'on voit se dégager de plus de gens insensibles au chantage financier des employeurs ou aux tentatives de lavage de cerveau, des gens qui vont privilégier des valeurs, une passion, une intégrité sur les arguments matériels de base et qui accepteront de vivre avec moins pour vivre plus. Même pas mal ;-]]]