Depuis 10 ans nous sommes dans une période où nous vivons des chocs à répétition, des modifications radicales dans les usages, les modes de vie, les comportements, les systèmes de référence. L’entreprise doit s’adapter dans ce maelstrom avec des délais de plus en plus courts. Il faut intégrer en flux continu le développement durable, le consommacteur, la génération Y, le low cost, les médias sociaux, les nouvelles nouvelles technologies, le commerce en ligne, la météo sensibilité, l’hyper concurrence, le nouveau rôle des femmes, la culture individualiste, l’absence de visibilité sur l’évolution des marchés, les difficultés de recrutement adaptés, les normes européennes, les exigences croissantes en matière de sécurité, la financiarisation de l’économie et la course à la rentabilité, la fracture des marchés, la montée des BRIC, la refonte des circuits de distribution, la pénurie de certaines ressources (y compris l’argent) etc Dans ce shaker géant l’entrepreneur au-delà d’un horizon doit surtout avoir une longueur d’avance sur le changement de paradigme dont l’agenda est encore under construction. La première étape c’est de sortir de schémas de pensée conventionnels comme on peut encore les enseigner dans des grandes écoles de commerce ou dans des courants de pensée mainstream. L’erreur c’est le déni. La culture du vertical et du pouvoir sera de moins en moins viable à long terme, et il faudra être plus transversal et privilégier le soft power, les soft skills, le lien social/sociétal. L’entreprise de demain sera moins sclérosée sur des croyances obsolètes, et beaucoup plus « molle » (plasticité). Il y a ceux qui prennent les virages à temps et les followers (tant pour les salariés, que les entrepreneurs. Ceux-ci devront faire preuve d’audace, intuition, réactivité, courage, envie, passion, transmetteur de passion, guidant, flexible, à l’écoute, créatif, observateur. Communiquer sera autant important que gérer. Expérimenter plutôt que lire les ouvrages de management. Trouver des solutions, sortir du lot, faire la différence. Savoir détourner et se réinventer de façon décomplexée. Imaginer des modèles économiques en tirant profit des opportunités qui apparaissent au fur et à mesure. Inspirer le respect. Gérer les transitions. Penser éco système. Savoir faire travailler ensemble des compétences singulières..
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C’est l’histoire d’une algue verte…
Si en 2011 certains payent plus de 1000 euros pour faire une cure dans un spa avec des algues, d’autres vont y voir le diable quand l’algue s’échoue sur une plage. Deux notions de la post modernité assez troublantes. Face à un monde où même la nature est mondialisée, certains estiment sous l’emprise du dieu progrès que le progrès devrait être un univers où nous n’aurions que du positif. Il est vrai qu’à force de vivre dans des mégapoles où le temps n’existe plus et la nature limitée à des jardinières, on a oublié que nous vivons dans des éco systèmes vivants et qu’il appartient à chacun de donner son sens à son éco système. Face à un déracinement et un abandon de la fonction de discernement, les débats semblent se réfugier dans l’émotion, les représentations symboliques, les peurs, les ressentis… sans tenir compte des faits, du monde réel. A l’instar de l’économie qui est devenue virtuelle, la pensée serait elle devenue déconnectée de la réalité ? Dans ce théâtre d’ombres chinoises, on agite les algues comme des éventails, sans vraiment réfléchir de façon systémique, à replacer le rôle chaque élément dans un environnement dynamique.
Il est vraisemblable que notre changement de paradigme, provoque plus de tétanie que d’envie d’être acteur, d’apporter sa contribution. La tentation est grande de faire le mort quand il faudrait changer, d’être dans le déni de l’inconfort et opter pour l’indécision.
Après avoir vécu une décennie caractérisée par des chocs à répétition, s’accrocher au connu c’est tentant. A ce titre la société civile organise le statut quo que cela soit dans l’enseignement, les institutions, les croyances, etc pour masquer la nécessité d’une reconstruction du monde (dire ré-enchantement), opter aujourd’hui pour des virages dans nos comportements, stratégies, valeurs.
Dans le même temps, l’individualisme est devenu un nouveau crédo et l’engagement pour des projets collectifs prend d’autres formes, puisque que la générosité, le bénévolat, la coopération gracieuse n’est possible que si cela est compatible avec son propre agenda du bien être… Ce culte du « moi d’abord », devrait vraisemblablement créer un trou générationnel dans les grands projets socio culturels avec une forme de désengagement des citoyens qui vont privilégier leur qualité de vie. Le culte du héros ayant disparu, ceux qui vont faire preuve d’abnégation seront de moins en mois nombreux, et il est possible que les personnages ayant une vocation à être de grands leaders seront des espèces protégées. Pour autant le don de soi et l’implication va toujours exister, mais dans un contexte facilitant (par exemple en postant sur les réseaux sociaux).
Pour vivre dans ce nouveau monde, peut être faudra t il 1, 2 ou 3 générations pour modifier notre « ADN »…En attendant 2 mondes cohabitent et s’ignorent : les boomers qui sont dans une logique du pouvoir et détiennent les manettes (et reproduisent le passé) versus les digital natives qui veulent exprimer leur potentiel mais sans contrainte (et veulent implanter d’autres règles du jeu).
Dans cet entre deux mondes, plus que jamais il faut ouvrir de nouveaux lieux de réflexion, de nouvelles agoras, pour que chacun puisse se réapproprier son environnement, lui trouver du sens, développer son questionnement. Car dans cette période de chaos et d’incertitude, c’est déjà de rendre intelligible son propre environnement local, de recréer du lien social, de produire de nouvelles histoires pour reforger l’envie dans nos trajectoires de vie.
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Conférence LE FUTUR DU COMMERCE DE DÉTAIL, le 6 octobre 2011
Un RDV proposé par la Tribune pour imaginer le futur de nos business.
http://www.latribune.fr/conferences-formations/nos-conferences/le-commerce-de-detail-du-futur.html
Le commerce de détail européen subit simultanément quatre révolutions :
- un bouleversement sociétal, avec l'émergence d'un consommateur actif mais ambivalent dans ses rapports aux marques et aux enseignes,
- l'explosion du e-commerce,
- et dans ce contexte troublé, la nécessaire réinvention du commerce physique.
Sophie Peters, éditorialiste, recevra de nombreux intervenants participeront au scénario de ce film d'anticipation : distributeurs, fournisseurs de moyens de paiement, marketeurs, architectes et urbanistes, pouvoirs publics...
INTERVENANTS
- Catherine Barba: Fondatrice de Malinea Conseil et du lab E-Commerce
- Yseulis Costes, Co-Fondatrice de 1000Mercis
- Cedric Ducrocq : PDG et fondateur de Dia-Mart, groupe de conseil en marketing et management spécialisé dans la distribution et les réseaux.
- Ulric Jérôme, Directeur exécutif de Pixmania.com
- Guillaume Van Gaver, PDG Phone House
- Franck Rosenthal : Expert en marketing retail Fondateur de Frank Rosenthal Conseils co-fondateur du blog Nouveaux Concepts
- Olivier Badot : Doyen à la Recherche de l'ESCP Europe et Professeur à l'Université de Caen (IAE/NIMEC)
- Antoine Levan, Directeur Marketing et communication de Réseau Clubs Bouygues Telecom
- Valérie Lourdel: Directrice Relation externe CREDOC
- Jean-Claude Prinz: Architecte d'intérieur/designer/enseignant, partenaire de l'Agence de design AKDV
- Christophe Nepveux: KWIXO (M Paiement)
- François Momboisse: Président de la FEVAD, Directeur des relations institutionnelles de la FNAC
- Augustin: co-fondateur de Michel&Augustin
- Bruno Marzloff, Sociologue, Directeur Groupe Chronos
- Olivier Macard, Associé Responsable Mondial de l'activité distribution d'Ernst&Young
- Luc Balleroy, Directeur Général OpinionwayStefan Vanoverbeke, DG IKEA France
- Philippe Torrès, Directeur Conseils et stratégie numérique Atelier BNP Paribas
- Adeline Attia, Directrice de Allegoria Consultants
- Jérome Chasquès, PDG de Tribalista.com
PROGRAMME
9h - 10h45 :Décryptage de Tendances: Nouveaux dialogues / Les études, les acteurs, les attentes des consommateurs, les déplacements urbains, ...
11h15- 12h45 Quels points de vente pour quels clients? Les nouvelles voies du commerce physique, nouveaux concepts,... Les offres des marques et des enseignes,...
14h00- 15h30 Impact du e-commerce sur les consommateurs. / Relations plus riche, nouveaux canaux / Les secteurs à conquérir, fidélisation, gestion de la relation,...
16h00 - 17h30 Le commerce sans frontière / Social shopping, e- commerce / L'enjeu des modes de paiement, Personnal Branding, ...
17h30-18h00 / Le commerce en 2020