Alors que la prospective lourde que l'on a connu, avec des scénarios lourds, et des méthodes qui datent de l'après guerre, on peut se demander s'il ne faudrait pas réinventer la prospective. Les grandes prévisions à valeur définitives sont à mettre au placard. Même si les grands scénarios établis par les thinks tanks permettent de visualiser les bornes et le champ des possibles, la valeur prédictive est elle toujours aussi pertinente que dans les années 70/80 ? Est-ce qu'il s'agit plutôt de chasser la tendance ? Si le futur est un nuage de points non linéaire, et si on se contentait de faire des pronostics sur la survenance de phénomènes, évolutions ? Vers une prospective participative/transdisciplinaire/ambiante/dynamique ? Et si le prospectiviste devenait un assembleur de savoirs, de possibles, de signaux faibles, grâce à des réseaux d’individualités venant de tous horizons ? Il ne serait plus celui qui dit le futur, mais plutôt fait émerger des pistes possibles à un moment donné….