Vers un nouveau monde avec moins d'argent et plus de valeur ??? De façon surprenante, la planète découvre en 2008 que nous vivons dans un monde limité. Pétrole, argent, alimentation, eau, oxygène, talents, ressources naturelles, etc tout ne serait pas extensible et nous n'avions pas été alertés ??? Par la même occasion, nous découvrons qu'il y a une économie réelle et une économie pour de rire (oups, l'économie virtuelle du monde de la finance). Si nous avons vécu sur ce mythe, c'est que pendant un siècle la planète était un réservoir quasi gratuit... Nous allons devoir apprendre à vivre avec moins d'argent, moins de tout, ce qui devrait décupler notre créativité et surtout réactiver notre bon sens paysan. Toutefois, cela sera source de tension entre pays, entre les entreprises (guerre économique entre secteurs d'activités) et même au sein des entreprises où l'anxiété va déclencher des réflexes primaires de peur, d'instincts de survie primaires. L'enjeu c'est de faire bouger les frontières entre les services d'une entreprise, entre les pays pour la possession des ressources naturelles ou entre les secteurs d'activités où chacun souhaite avoir le leadership (par ex, guerre entre les producteurs de contenus et ceux qui fournissent des «tuyaux»). La violence d'un pays pour s'accaparer l'eau de son voisin ou ses ressources minières sera accrue, d'autant qu'avec un peu de recul, beaucoup de pays dans le monde, ne sont que la résultante d'un jeu de Monopoly® mené par les puissances occidentales depuis très longtemps, donc des chateaux de carte en équilibre permanent. C'est tout le paradoxe d'un monde 2.0 où tout devrait être interactif, perméable, fluide, coopératif... alors que pour l'instant dans le monde réel c'est plutôt la tendance parano qui domine, avec du repli dans l'air. Si en 2008, peu d'entre nous ont vécu une grande guerre, par contre nous avons tous baigné depuis quelques décennies dans cette crise socio-économique larvée pas vraiment agréable à vivre. Parmi les pistes à suivre dans le futur : la relocalisation des activités, le retour de la régulation sous toutes ses formes (versus le néolibéralisme aveugle), la meilleure reconnaissance de la diversité culturelle (versus mondialisation aveugle). Si tout le monde pressent l'émergence d'un nouveau monde, le déclencheur sera la capacité de l'individu à être un vrai moteur en lui même. En 2008, alors que l'entreprise fonctionne largement sur des rapports de pouvoir très prononcés (terrain peu fertile à l'innovation et la créativité...), l'enjeu pour chacun est de « ne pas se coucher », car n'oublions pas que l'homme est fait pour tomber puis se relever (position verticale et non horizontale !!). Donc c'est pas gagné dans le monde réel.