Nous nous remettrons du coronavirus et autres virus qui vont prendre le relais, mais cela va être plus compliqué pour la planète (réchauffement climatique) et pour la vulnérabilité sociale des populations qui nécessitent une attention permanente pour éviter un glissement Horribilis. La covid 19 c’est le Freddy Krueger du moment et on est tous horrifiés quand on voit les photos des personnes en réanimation. Ces images choc nous tétanisent au point de plus réagir face aux régressions sociales ou des libertés, au nom du virus et des chevaliers de l’apocalypse. Ce contexte traumatique semble réactiver notre cerveau reptilien…
Les scénarios du monde d’après sont souvent juste une extrapolation du capitalisme d’avant avec une pincée de vert, de vie décarbonée, de relocalisation pour les bonnes consciences. La doxa ambiante reste toujours la rentabilité et le capitalisme financier, sans vraiment de changement de paradigme. Le glissement économique qui devrait atteindre un pic fin 2020/2021 avec une ambiance angoissante cultivée avec une confusion scientifique anesthésie chacun et facilite l’acception sociale de toute mesure engagée au nom du coronavirus…
La nouvelle normalité qui va émerger en 2021/2021 semble être envisagée avec la priorité à l’économique (sauvons les meubles) en mettant de côté la planète et l’humain. Certes nous souhaitons tous légitimement un monde meilleur et joyeux, ce qui n’est pas incompatible avec de la lucidité et une pensée non conformiste.
On peut se demander si les auteurs de scénarios du monde d’après ont au préalable fait une immersion dans le monde réel des territoires et de la vie quotidienne des français et des entrepreneurs, car le plus souvent on semble reproduire le passé mais avec une touche de perlimpinpin pour envisager un futur technocratique.
Bien sûr Philippe Bloch nous interpelle dans son dernier ouvrage « Ce sera mieux après... sauf si on est trop cons » et il est certain qu’à titre individuel on peut envisager un futur flamboyant selon son tempérament. A chacun de reprendre le contrôle de sa vie, sans se faire influencer par des scénarios du futur académiques où nous ne serions que des spectateurs du monde ! Soyons volontaires, un brin dissident et joyeux car n'oublions qu'avant nous le monde a connu d'autres chocs et les "anciens" étaient résilients (avant que Boris Cyrulnik n'invente le terme). A suivre