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Le tourisme ne sera plus comme avant… le couchsurfing, un signal faible ?

En Europe, faisons le pari qu’une personne sur 4 sera un Free lifer d’ici 5 ans (cf étude sur ce nouveau phénomène de société  http://www.scribd.com/doc/45163287/Les-Free-Lifers-Rene-Duringer-Dec2010-Free-Lifers ). Pour faire le pitch de façon lapidaire, disons que c’est un courant qui cristallise les nouvelles attentes des citoyens : quête de sens, frugalité, déconsommation, décroissance, authenticité, minimalisme, simplicité, lien social, conscience, engagement, lenteur (prononcer slow), etc Ce glissement est l’agrégation de nouveaux comportements individuels en dehors de tout diktat, idéologie. C’est une évolution des modes de vie. Personne n’a décrété de faire du tourisme soutenable et qu’il fallait maintenant partir à la découverte d’un pays, en voyageant léger, en free style, découvrir les bons spots tout en étant respectueux des lieux où l’on passait… avec un budget minimum. Certes le tourisme alternatif, avec notamment le couchsurfing, cela n’est pas mainstream et pas considéré comme glamour dans le monde des idées reçues et clichés. Etre un free lifer, cela peut arriver à tout âge de la vie et il n’est pas obligatoire d’écouter du Bob Marley et d’être un bobo ou baba cool (cf. cool attitude http://www.psychologies.com/Moi/Se-connaitre/Comportement/Livres/L-Esprit-cool). Le couchsurfing, c’est un besoin d’expérience unique, partir à l’inconnu, ressentir, nouer du lien social, développer une open culture, s’enrichir de découvertes et surtout prendre sa vie en mains puisque votre mobilité ne passe plus par un tour operator. Dans ce nouveau paradigme, chacun est acteur de sa vie et n’a pas besoin de passer par la case argent. En contre partie à chacun de passer du temps à faire ses choix, trouver les bons plans, organiser son séjour. L’argent n’est plus pour ces gens, une source de satisfaction addictive. Certes Maffesoli dès 1988 avait annoncé le tournant avec l’ouvrage « Le temps des tribus: le déclin de l'individualisme dans les sociétés postmodernes ». Toutefois, c’est la crise qui a été un amplificateur de prise de conscience, avec la baisse du pouvoir d’achat, la précarité, le cynisme des entreprises, la fin du mythe de la consommation heureuse. Le storytelling sur le progrès exponentiel, une croissance non stop et un monde illimité a de moins en moins de clients. Face au grand retournement, chacun a trouvé sa propre stratégie : partir faire un tour du monde, faire du couchsurfing, tout plaquer pour devenir un néorural, changer de vie, passer en mode slow, etc A ce titre les réseaux sociaux et toutes les communautés thématiques ont facilité la concrétisation des rêves de tous ceux qui ont eu le courage de passer le cap. Le couchsurfing n’est qu’une modalité de ce nouveau courant. D’autres vont préférer avoir une yourte, une roulotte ou d’autres formes d’habitat mobile. Nombreux sont ceux qui partent avec un billet d’avion, un petit sac à dos et quelques euros pour un long périple où ils vont coucher chez l’habitant et souvent être nourris gratuitement. Si au départ, l’amorçage de ces nouveaux mode de vie est lié à la douche froide financière chez les particuliers, au final cela a du être un détonateur car les attentes des humains étaient déjà en mutation et la pyramide de Maslow version 2011 n’a plus rien à voir avec 1950… En conclusion le couchsurfing est plutôt une niche du tourisme du futur, car n’oublions pas que le monde de demain est multipolaire !!!

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