En 2015, les classes moyennes auront disparu. Ce n’est pas un hasard, si déjà en 2006 l’univers de la consommation s’est subdivisé en 2 clans : le low-cost et le haut de gamme ou que dans les entreprises, le management a demandé à ses cadres de rejoindre les troupes sur le front sous prétexte de gestion par projet ou de polyvalence. Le cadre doit absorber les pressions du management, des employés, des clients, etc
Pour nourrir la performance financière des entreprises françaises face à l’agressivité du capitalisme asiatique, il a fallu généraliser la flexibilité_insécurité_précarité [cf. rapport du CERC « La France en transition 1993-2005 »] pour que la main d’œuvre soit une variable d’ajustement. La dislocation sociale s’est ainsi aggravée depuis 10 ans avec la précarité ambiante, la contraction du pouvoir d’achat dans le monde réel, l’apparition du low-cost sur le marché du travail, etc Bien sûr, certains analystes précisent que les français ont une perception erronée de leur situation personnelle…
Dans ce processus, ces générations de classes moyennes sont laminées et trahies par l’entreprise, par le marché, puisque la priorité c’est le monde marchand.
Avec 7 millions de pauvres en France en 2006 [d’après le standard européen], le phénomène grignote silencieusement notre société.
Bien sûr cela peut sembler paradoxal alors que l’économie mondiale est sur un trend de croissance exceptionnel de 5 % pour au moins les 5 prochaines années [même si la France ne fera que du 2%] d’un tel laminage d'un groupe social dans un pays riche…
Un certain discours ambiant commence à nous préparer à un nouveau type de clivage darwinien entre les :
>> mobiles_flexibles_improbables_mutants_hybrides_innovateurs_high tech qui ne sont pas spécifiquement attachés à un territoire géographique
>> versus les contrôleurs_rigides_dogmatiseurs qui seront biologiquement sédentaires.
Le propos est d’indiquer dès aujourd’hui que la bonne pratique est d’être entrepreneur de sa vie, d’accepter pleinement les risques dans son parcours [en bref l’insécurité], d’être autotélique et donc de ne plus compter sur toute solidarité provenant d’une puissance supérieure. En dehors de cette voie, point de salut !! A chacun d’épouser la forme de la vague de la globalisation, en étant le plus fort possible et n’éprouvant aucune peur.